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Posté par DonQuiShoote
le 26/05/2010
Comment avoir toutes les rimes d'un mot?
Pourquoi ne trouve-t-on toujours qu'un echantillon de mots rimant avec la recherche et non l'entiere liste??
1. Commentaires (7)
Posté par Rime contre l'Humanité
le 26/05/2010
https://www.rimes.exionnaire.com/echantillon-de-rimes-f3304.html
Posté par Jean-Mi
le 26/05/2010
Le mieux, à mon humble avis, c'est de renoncer au fétichisme de la rime.
Posté par dahliane
le 26/05/2010
n'est-pas également un fétichisme que de rejeter la rime en bloc ?
Posté par Jean-Mi
le 27/05/2010
Il n'est pas question de la rejeter, quand l'émotion l'impose, j'ai rimé moi aussi quand j'écrivais des chansons. Mon opinion est que la rime ne fait pas la poésie, laquelle peut aussi bien rutiler dans la prose (Hardellet, Giono...) Aussi suis-je triste quand certains et certaines se torturent à propos de leurs syllabes et de la richesse de leurs rimes. Ont-ils investi chez Madoff?
Posté par aeq
le 27/05/2010
Désolé si je suis un peu long : on n'est pas sur Twitter…
Entièrement d’accord sur ces deux points :
1 - Rimer doit être une jubilation, jamais une torture.
2 - La rime (ou le vers, du reste) ne sont en aucun cas l’essence de la poésie.
Ni fétichisme, donc, ni son inverse (la diabolisation?)…
Et surtout, en effet, ne pas se tourmenter : la vie offre assez d’occasions de le faire.
Si vous ressentez les symptômes suivants : tempes moites, langue tirée, angoisse de ne pas y arriver (ou pire, d’être jugé sur une rime boiteuse)… peut-être vaut-il mieux faire autre chose *!
Mais si votre cœur bat plus vite, si l’anticipation délicieuse d’une image latente, ou sa plaisante découverte au détour d’un vers, vous procurent une joie simple et entière, rimez tout vôtre soûl.
J’ai grandi dans une maison où mon père détestait la musique (toute la musique), la considérant comme du bruit à l’état pur. Il ne pouvait ni ne voulait comprendre que d’autres y trouvent plaisir.
J’ai aussi connu à l’université un type qui ne buvait jamais de vin et ne concevait pas que d’autres puissent l’aimer.
Ni l’un ni l’autre ne m’ont dégoûté de la musique ou du vin.
Soit deux propositions, l’une vraie, l’autre fausse…
VRAI : On peut très bien vivre sans jamais goûter de vin.
FAUX : Le vin est l’ennemi absolu du bien vivre.
Autre exemple.
VRAI : La rime ou le vers ne sont pas une condition de la poésie.
FAUX : La rime et le vers sont une entrave à la poésie.
Dans les deux cas, on pourrait nuancer la proposition fausse en précisant : seulement pour qui en devient l’esclave.
Parmi nos grands poètes, ceux qui ont choisi la versification, la règle, la forme ne les servent pas, ils se servent d’elles.
Toulet ou Verlaine, pour n’en nommer que deux, ont tiré de ces outils des poèmes enlevés et exaltants.
Sans mètre ni rime, pas de Chanson d’automne, pas de Coples, puisque ces pièces particulières jouent justement sur ces ressorts-là. Mais ce sont DES poésies, pas LA poésie.
La rime et le vers français sont une des multiples facettes de cette langue au potentiel expressif inépuisable. Ni la langue, ni la poésie ne peuvent se réduire à eux.
Procédés parmi d’autres, tout entiers assujettis aux élans et aux hésitations de l’âme, ils les trahissent dès lors qu’ils prétendent leur imposer leur «loi», ce qui nous valut en effet sous les Parnassiens des kilomètres de vers poussifs et sans charme (traversés, malgré tout, de quelques fulgurances d’un bien meilleur aloi).
Lorsque des vers «à mesure et à rime» sont mauvais, cela ne doit rien, ni à la rime, ni à la mesure dans leur principe, et tout à l’absence de talent de leur auteur : il ne ferait probablement pas mieux en vers libres.
Bref! si votre voix intérieure veut de la rime, donnez la-lui! Si elle n’y trouve qu’un corps-mort, tirez au large. Et bien sûr, cela peut varier d’un poème à l’autre chez le même auteur.
Personne n’est en mesure de vous dire ce que vous devez penser, ressentir, aimer, ni sous quelle forme.
Ne suivez pas la règle parce qu’on vous dit de la suivre, mais parce que vous la trouvez faite pour vous.
Ne la rejetez pas parce qu’on vous dit de la rejeter, mais parce qu’elle ne vous convient pas.
* Encore que ! Brel passait, dit sa légende, des heures, des jours très pénibles à écrire ses chansons, et affirmait détester cette phase créative.
Entièrement d’accord sur ces deux points :
1 - Rimer doit être une jubilation, jamais une torture.
2 - La rime (ou le vers, du reste) ne sont en aucun cas l’essence de la poésie.
Ni fétichisme, donc, ni son inverse (la diabolisation?)…
Et surtout, en effet, ne pas se tourmenter : la vie offre assez d’occasions de le faire.
Si vous ressentez les symptômes suivants : tempes moites, langue tirée, angoisse de ne pas y arriver (ou pire, d’être jugé sur une rime boiteuse)… peut-être vaut-il mieux faire autre chose *!
Mais si votre cœur bat plus vite, si l’anticipation délicieuse d’une image latente, ou sa plaisante découverte au détour d’un vers, vous procurent une joie simple et entière, rimez tout vôtre soûl.
J’ai grandi dans une maison où mon père détestait la musique (toute la musique), la considérant comme du bruit à l’état pur. Il ne pouvait ni ne voulait comprendre que d’autres y trouvent plaisir.
J’ai aussi connu à l’université un type qui ne buvait jamais de vin et ne concevait pas que d’autres puissent l’aimer.
Ni l’un ni l’autre ne m’ont dégoûté de la musique ou du vin.
Soit deux propositions, l’une vraie, l’autre fausse…
VRAI : On peut très bien vivre sans jamais goûter de vin.
FAUX : Le vin est l’ennemi absolu du bien vivre.
Autre exemple.
VRAI : La rime ou le vers ne sont pas une condition de la poésie.
FAUX : La rime et le vers sont une entrave à la poésie.
Dans les deux cas, on pourrait nuancer la proposition fausse en précisant : seulement pour qui en devient l’esclave.
Parmi nos grands poètes, ceux qui ont choisi la versification, la règle, la forme ne les servent pas, ils se servent d’elles.
Toulet ou Verlaine, pour n’en nommer que deux, ont tiré de ces outils des poèmes enlevés et exaltants.
Sans mètre ni rime, pas de Chanson d’automne, pas de Coples, puisque ces pièces particulières jouent justement sur ces ressorts-là. Mais ce sont DES poésies, pas LA poésie.
La rime et le vers français sont une des multiples facettes de cette langue au potentiel expressif inépuisable. Ni la langue, ni la poésie ne peuvent se réduire à eux.
Procédés parmi d’autres, tout entiers assujettis aux élans et aux hésitations de l’âme, ils les trahissent dès lors qu’ils prétendent leur imposer leur «loi», ce qui nous valut en effet sous les Parnassiens des kilomètres de vers poussifs et sans charme (traversés, malgré tout, de quelques fulgurances d’un bien meilleur aloi).
Lorsque des vers «à mesure et à rime» sont mauvais, cela ne doit rien, ni à la rime, ni à la mesure dans leur principe, et tout à l’absence de talent de leur auteur : il ne ferait probablement pas mieux en vers libres.
Bref! si votre voix intérieure veut de la rime, donnez la-lui! Si elle n’y trouve qu’un corps-mort, tirez au large. Et bien sûr, cela peut varier d’un poème à l’autre chez le même auteur.
Personne n’est en mesure de vous dire ce que vous devez penser, ressentir, aimer, ni sous quelle forme.
Ne suivez pas la règle parce qu’on vous dit de la suivre, mais parce que vous la trouvez faite pour vous.
Ne la rejetez pas parce qu’on vous dit de la rejeter, mais parce qu’elle ne vous convient pas.
* Encore que ! Brel passait, dit sa légende, des heures, des jours très pénibles à écrire ses chansons, et affirmait détester cette phase créative.
Posté par dahliane
le 27/05/2010
J'ai découvert la prose grâce à Jean-Mi. J'ai redécouvert la rime grâce à Abd-El-Qalam.
Grâce à vous, ma palette est plus étoffée.
Grâce à vous, ma palette est plus étoffée.
Posté par Jean-Mi
le 31/05/2010
Au total, cher Abd-eL-Qalam, nous sommes d'accord... avec Verlaine chantant: "Ah, qui dira les torts de la rime?" en un poème parfaitement rimé. Ô paradoxe! Me touche également votre vision, Dahliane, qui vole loin de tout sectarisme.
